mercredi 31 août 2011

Kaléidoscope

Dans une rue au coeur d'une ville de rêve,
Ce sera comme quand on a déjà vécu :
Un instant à la fois très vague et très aigu...
O ce soleil parmi la brume qui se lève!

O ce cri sur la mer, cette voix dans les bois!
Ce sera comme quand on ignore des causes :
Un lent réveil après bien des métempsycoses :
Les choses seront plus les mêmes qu'autrefois

Dans cette rue, au coeur de la ville magique
Où des orgues moudront des gigues dans les soirs,
Où les cafés auront des chats sur les dressoirs,
Et que traverseront des bandes de musique.

Ces sera si fatal qu'on en croira mourir :
Des larmes ruisselant douces le long des joues,
Des rires sanglotés dans le fracas des roues,
Des invocations à la mort de venir,

Des mots anciens comme un bouquet de fleurs fanées!
Les bruits aigres des bals publics arriveront,
Et des veuves avec du cuivre après leur front,
Paysannes, fendront la foule des traînées

Qui flânent là, causant avec d'affreux moutards
Et des vieux sans sourcils que la dartre enfarine,
Cependant qu'à deux pas, dans des senteurs d'urine,
Quelque fête publique enverra des pétards.

Ce sera comme quand on rêve et qu'on s'éveille!
Et que l'on se rendort et que l'on rêve encor
De la même féérie et du même décor,
L'été, dans l'herbe, au bruit moiré d'un vol d'abeille.

Verlaine - Jadis et Nagère

dimanche 28 août 2011

Rien ne sert de courir...

...il faut partir à point.

La foudre est tombée sur "l'Eclair".

lundi 15 août 2011

C'est bien lui le boss!


En remportant à Montréal sa 9ème (!) victoire de la saison sur le
circuit ATP, Novak Djokovic a confirmé qu'il était bien,
actuellement,  le boss du tennis mondial.

Frédéric


Une belle chanson des années soixante souvent diffusée à
l'époque et que j'avais pratiquement oubliée :

Je me fous du monde entier quand Frédéric
Me rappelle les amours de nos vingt ans... 

samedi 13 août 2011

Une carte postale de Venise!

Venezia : la Punta della Dogana

Je ne sais pas si vous partagez mon opinion, mais je déplore
profondément la raréfaction progressive de l'usage de ces antiques
bouts de carton connus sous l'appellation de "cartes postales".

Si vous appartenez à la nouvelle génération, il est fort possible
que vous ne voyiez déjà plus exactement à quel objet ce
terme se rappporte (j'exagère à peine!).

Explications :

Sur le recto de la fameuse carte, figurait une photo de l'endroit
où vos correspondants, la cousine Paule ou l'oncle Albert
passaient leurs vacances...
Au verso, ils avaient fait l'effort d'écrire quelques mots...oh pas
forcément de la haute littérature, quoique des fois...

Cette démarche prenait certes un peu de temps et d'argent
à celui ou celle qui l'effectuait mais avait le mérite de procurer
du plaisir - au moins un court moment - au destinataire de ladite
carte.
L'oncle Albert et la cousine Paule étant partis, depuis longtemps
déjà, bouffer des pissenlits par la racine, leurs descendants,
"moternitude technologique" oblige,  vous envoient des mails.
Pfff....

On ne peut guère, certes, leur jeter la pierre. Tout le monde
le fait, moi le premier.

Permettez-moi cependant, sinon de verser une larme, du moins
d'avoir une pensée teintée de nostalgie pour le si précieux petit
rectangle de carton, que "les hommes qui relient les hommes"
(autre espèce qu'on nous annonce en voie de disparition) 
avaient déposé au petit matin dans votre boîte aux lettres.

Il témoignait de l'affection de son expéditeur et vous
pouviez éventuellement toujours garder la carte en
souvenir...

Plus de vraies "cartes postales" donc...mais vous en avez de
la chance!
Votre webmaster préféré a pensé à vous et, après la belle
image de Venise placée en tête de cet article,  vous gratifie 
du texte figurant au verso (garanti rédigé in-situ par lui-même) :

Mes chers(ères) amis(ies)

Mon séjour à Venise tirant à sa fin, je vous adresse un p'tit mot.
L'endroit est pittoresque, certes, quoique un peu humide.
On aurait dû depuis longtemps assécher tous ces canaux,
mais, manifestement, les élus locaux ne font rien...

A bientôt dès mon retour dans ch'teu Berry

Billy


jeudi 4 août 2011

Ton héritage


Si tu aimes les soirs de pluie
Mon enfant, mon enfant
Les ruelles de l'Italie
Et les pas des passants
L'éternelle litanie
Des feuilles mortes dans le vent...