lundi 14 avril 2008

Caro-Caroline...

Llodra et Clément ont "sauvé l'honneur"en battant les frères Bryan.

Le week-end dernier, à Winston-Salem (Caroline du Nord),
les Mousquetaires français étaient opposés, en quart de finale
de la coupe Davis, à l'équipe des Etats-Unis.

Privé de ses deux atouts principaux (Tsonga blessé et Gasquet
très incertain), le capitaine Guy Forget tira de sa manche, pour
disputer les simples, ses deux jokers (de luxe) Michaël Llodra
et Paul-Henri Mathieu lesquels, d'ailleurs ne déméritèrent
en rien.

"Micha" entama la rencontre face au numéro 1 américain
Andy Roddick. Rendant ace pour ace à son adversaire connu
pour être un des plus redoutables "bombardiers" du circuit,
il s'inclina en trois sets serrés (6-4, 7-6, 7-6).

C'était au tour de Paul-Henri de rentrer en piste, avec,
de l'autre côté du filet le numéro 8 mondial, James Blake.
Ce fut un match homérique qui vit chacun des deux joueurs
(très proches l'un de l'autre) empocher alternativement
les points, les jeux et les sets.
Dans le début du 5ème set décisif, Paul-Henri se détacha
si bien qu'il obtint deux balles de match à 5-4...
Mais les dieux du tennis avaient décidé qu'il ne devait pas
l'emporter ce jour-là!
L'américain effaça ces deux balles de match et remporta
finalement le jeu, puis le gain de la partie... après
3h50 de jeu!
Pas de pot pour "Paulo"...

Menés 2-0 et placés dans l'obligation de battre la redoutable
paire composée des jumaux Bryan (les rois du double, n°1
au classement mondial), beaucoup voyaient les français
faire capot et repartir la tête basse à l'issue de la deuxième
journée.
C'était compter sans le talent et la détermination d'Arnaud
Clément et de Michaël Llodra qui jouèrent vraiment comme
des as et l'emportèrent en quatre sets au terme d'un match
superbe.

Du coup, la rencontre était relancée.
Guy Forget allait-il tenter un coup de poker, lors de la
dernière journée, en jetant dans la bataille son dernier
atout, le "roi Richard", l'as des as?
Il semble qu'il lui ai demandé de jouer mais que celui-ci,
estimant être très loin de sa meilleure forme, ait refusé,
pensant que Paul-Henri Mathieu avait plus de chances que
lui de battre "l'épouvantail" Roddick.
En revanche, jouer contre Blake, il "voulait bien"???
D'où la polémique qui devait suivre le match...

Quoiqu'il en soit, le capitaine de l'équipe de France
préféra miser sur la solidité de l'alsacien, qu'il voyait résister
plus longtemps que le chêne de la fable...

Hélas, "Paulo", si vaillant qu'il soit, n'avait pas récupéré
après les efforts produits lors de son match-marathon.
Andy Roddick et ses services de bûcheron eurent
vite fait de le transformer en petit bois : 6-2, 6-3,6-2.
Belote, rebelote et dix de der!

Quant à Richard, il finit par jouer contre...Blake! dans
un match qui comptait pour du beurre et perdit (cela valait
peut-être mieux comme ça...) en trois sets.
Entre nous, il aurait mieux fait d'accepter d'affronter
Roddick...et de perdre - très probablement.
Personne n'aurait trouvé à redire et cela lui aurait évité
d'essuyer certaines critiques, en particulier de son co-équipier
Mathieu qui, ignorant en commençant sa partie que Richard
avait refusé de jouer contre Roddick, finit par déclarer que
"quelque part il avait été conduit à l'abattoir"!

Mais bon, tout s'oublie...et les américains étaient trop forts,
de toute façon.

C'est donc sans regret (j'imagine) que les membres de l'équipe
de France quittèrent cette "maudite" Caroline du Nord, où s'était
déroulée la rencontre.

Au fait, c'était comment déjà, la chanson de Mc Solaar?
"Caro-Caroline", tu es "l'as de trèfle qui pique mon coeur!
Caroline!"