"En me couchant, à demi conscient, je décidais chaque soir
de me réveiller à l'aurore, afin de ne pas perdre une minute
du miraculeux lendemain. Mais je n'ouvrais les yeux que
vers sept heures, aussi furieux et grommelant que si j'avais
manqué le train.
Alors, j'appelais Paul, qui commençait par grogner lamenta-
blement, en se retournant vers le mur; mais il ne résistait
pas à l'ouverture de la fenêtre, soudain resplendissante, au
claquement des volets de bois plein, tandis que les chants
des cigales et les parfums de la garrigue emplissaient d'un
seul coup la chambre élargie."
Marcel Pagnol - La gloire de mon père
lundi 28 juillet 2008
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