mardi 8 juillet 2008

Mais où sont les tours de France d'antan?

La France des années 60 fut profondément divisée entre
anquetilistes et poulidoristes.

Comme chacun sait, Noël...c'est en décembre et le tour
de France...au mois de juillet. Il n'y a pas à revenir
là-dessus!

Depuis bien longtemps, je suis la Grande Boucle avec un
intérêt dont l'intensité va decrescendo au fil des années.

1963. Vous n'étiez peut-être pas né, moi si!
Je me revois encore littéralement scotché au poste de radio
situé dans l'entrée de la maison familiale, le jour d'une
échappée de Federico Bahamontès (l'aigle de Tolède) dans
les Alpes.
Cette année-là, Jacques Anquetil ramena le maillot jaune
à Paris.

Depuis, j'ai suivi fidèlement presque tous les épisodes
du grand feuilleton juillétiste : l'affrontement Anquetil -
Poulidor (qui scinda la France des supporters en deux
camps), le règne de Merckx (le Cannibale), la domination
d'Hinault (le Blaireau), d'Indurain et, plus près de nous,
les sept victoires d'Armstrong...qui soulevèrent la suspi-
tion de beaucoup.

Je dois maintenant vous livrer un terrible aveu : la magie
n'opère plus pour moi comme avant.
Il existe bien sûr une raison à cela : le dopage (vous vous en
doutez). Et les organisateurs du tour ont bien raison de le
combattre avec acharnement.

Il faut reconnaître cependant qu'on s'y perd un peu : un tel
est encensé la veille...pour être viré comme un malpropre
le lendemain et on ne sait toujours pas qui a remporté les deux
dernières éditions -ce qui fait quand même bizarre pour une
compétition de cette envergure!
Par ailleurs aucun coureur français n'est plus en mesure de
gagner le tour.
On sait pourquoi et, à la limite, je préfère qu'il en soit ainsi...

Il m'arrive de rêver que le monde est parfait, qu'il n'existe pas
de coureurs prêts à toutes les tricheries pour conquérir argent
et gloire, pas de médecin véreux qui prennent les sportifs
pour des cobayes, pas de directeurs d'équipe ou de sponsors
malhonnêtes... J'y crois vraiment.
Mais seulement quand je suis profondément endormi!

Je regarderai probablement passer le tour à Châteauroux
le 9 juillet mais uniquement pour le décor.

Et peut-être, bien que je n'ai plus l'innocence de mes dix ans,
appuierai-je sur le bouton de mon téléviseur les jours des
étapes de montagne...
tout en me demandant avec un brin de nostalgie :
Mais où sont les tours de France d'antan?

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Ce que j'aime le plus dans le TDF, c'est les vues d'hélicoptère ! le château d'Azay le Ferron, la Brenne, etc ... superbe !
Dommage que ces vues parfois sublimes (surtout en HD) soient si souvent coupées par la course ;-))

TSF36

Hervé a dit…

Un tour de France sans coureurs?
Cela pourrait être une solution...