mardi 5 janvier 2010

Notes de lecture sur "la lettre écarlate"

Salem, sa ville natale, n'a pas été ingrate envers Nathaniel
Hawthorne et lui a élevé une statue.


Pourquoi avoir choisi ce roman pour en faire "le fil rouge"
de mon blog pendant un temps?

Et bien, c'est le hasard...

Je m'étais dit qu'il fallait choisir un de mes livres...et je suis
tout simplement d'abord tombé sur celui-là, qui trônait
en haut d'une pile.

Pour dire la vérité, c'est surtout la préface de Michel
Leyris - remarquablement écrite - dont je me souvenais.
Et j'avais dû la parcourir une dizaine de fois (comme je l'ai
fait pour quelques autres).
Il arrive qu'un préfacier ait beaucoup de talent et comme
un texte court est plus facile à relire qu'un roman...

Quant à "la lettre écarlate", en elle-même, je donnerais ces
quelques impressions (totalement subjectives) de lecteur :
Il m'a été un peu difficile d'entrer dans ce roman (en par-
ticulier parce qu'il contient quelques phrases un peu longues
"à la Proust") mais une fois pris mon rythme de croisière,
je fus récompensé.

Le récit atteint pour moi au sublime dès le chapitre intitulé
"la veillée du ministre" - le dernier tiers du récit en gros.
Et mon plaisir de lecteur (point essentiel s'il en est!) fut
grand à partir de ce moment-là.

- Sur le fond du roman :
Bien sûr que le propos de l'auteur a rapport avec l'histoire,
la morale, la religion.
On peut le voir comme une charge contre le puritanisme
et un plaidoyer féministe - le personnage d'Hester étant,
incontestablement, magnifié et idéalisé.
Mais l'auteur se définit d'abord comme un romancier,
c'est-à-dire, d'après la belle définition qu'il en donne
dans son prologue de "la Douane"quelqu'un qui "rêve
d'étranges choses" et leur "donne l'apparence de la vérité".

Et peut-être est-il prudent de se contenter de cette "apparence
de vérité" et de ne pas lui en demander plus...

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