Le moment est venu, après avoir cherché à susciter la curiosité
des lecteurs de ce blog envers le roman intitulé "La lettre
écarlate" de leur en proposer un bref résumé.
Je ne vois pas d'inconvénient majeur à agir ainsi car, selon moi,
l'intérêt de l'oeuvre de Nathaniel Hawthorne réside plus dans
l'exceptionnelle qualité de son écriture que dans un suspense
relatif au déroulement de l'action.
Boston, Nouvelle Angleterre, au 17ème siècle.
Un matin d'été, la population de ce qui n'est alors qu'une
petite ville d'Amérique se presse aux abords de la prison.
C'est pour assister à l'exposition au pilori d'Hester Prynnne,
jeune femme coupable d'avoir conçu un enfant hors mariage.
Elle devra porter toute sa vie durant, cousue sur sa poitrine,
une lettre écarlate, marque d'infamie désignant alors aux
membres d'une colonie puritaine une femme adultère.
Par une cruelle ironie, c'est son amant secret, le pasteur
Arthur Dimmesdale, qui , dans le cadre de ses fonctions
eccléciastiques, est chargé de l'exhorter à révéler l'idendité
de l'homme avec qui elle a pêché.
Le mari d'Hester, un savant originaire de l'Ancien Monde,
contrefait et âgé, et qui avait imprudemment laissé sa jeune
épouse le devancer sur la terre américaine arrive à Boston
au moment même où Hester est exposé au pilori et découvre
ainsi son infortune.
S'étant introduit à l'intérieur de la prison sous couvert de
sa qualité de médecin, il fait jurer à son épouse de ne révéler
à personne la nature du lien qui les unit.
Hester, après avoir purgé sa peine, élévera seule sa fille
Perle dans une maison isolée à l'écart de la ville.
Elle gagnera au fil des années le respect général par sa piété
et sa pratique de la charité.
Pendant le même temps, le pasteur acquiert une grande
réputation par ses talents de prédicateur.
Néanmoins, cette renommée ne l'apaise pas, bien au contraire
et il dépérit peu à peu, rongé par le remords et le sentiment
de son imposture.
Le mari d'Hester, qui a adopté le pseudonyme de Roger
Chillingworth, a deviné que le pasteur a été l'amant de
son épouse.
Il le soigne, capte sa confiance et va jusqu'à partager le même
domicile que lui dans l'unique but, obsessionnel et maladif,
d'exercer une vengeance raffinée en épiant les souffrances
de celui qui devient sans le savoir sa victime.
Le temps d'une brêve rencontre en forêt, qui leur laisse
l'illusion qu'un espoir est encore possible, les deux amants
maudits envisagent de fuir loin de Boston pour pouvoir
vivre leur amour librement.
Mais on n'échappe pas si facilement à son destin...
A l'issue d'un ultime sermon où il transporte littéralement
l'assistance par son éloquence, le pasteur, à bout de forces,
se traîne sur le pilori et délivre enfin sa conscience en dévoilant
aux yeux de tous son imposture.
Après cette confession publique, il meurt dans les bras d'Hester.
Malgré ma déclaration initiale, pour conserver à ce beau
et sombre récit une part de son mystère à ceux de mes lecteurs
qui désirerait le découvrir, je me garderai de décrire les circons-
tances troublantes entourant la maladie et les souffrances
du pasteur Dimmesdale.
Je ne parlerai pas non plus de l'épilogue, réellement très beau.
dimanche 3 janvier 2010
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