mercredi 10 novembre 2010

Les hauteurs du Vivier

samedi 25 septembre 2010

Chambre à Brooklyn

Un des tableaux les plus réussis plastiquemement d'Edward
Hopper (dont la recherche de l'esthétique n'était pas le souci
majeur du reste).

samedi 11 septembre 2010

Douce France


Je dois avouer que cette chanson me touche profondément. Beaucoup plus jazzy que la Marseillaise, nationale sans être nationaliste, cette ode au "cher pays de notre enfance" est intemporelle et justifie l'affirmation de son auteur :

"Longtemps, longtemps après que les poètes ont disparu
Leurs chansons courent encore dans les rues."

La soupe et les nuages

Ma petite folle bien-aimée me donnait à dîner, et par
la fenêtre ouverte de la salle à manger je contemplais
les mouvantes architectures que Dieu fait avec les vapeurs,
les merveilleuses constructions de l'impalpable. Et je me
disais, à travers ma contemplation : "- Toutes ces
fantasmagories sont presque aussi belles que vastes
les yeux de ma belle bien-aimée, la petite folle monstrueuse
aux yeux verts."
Et tout à coup je reçus un violent coup de poing dans le dos,
et j'entendis une voix rauque et charmante, une voix
hystérique et comme enrouée par l'eau-de-vie, la voix
de ma chère petite bien-aimée, qui disait : "- Allez-vous
bientôt manger votre soupe, sacré bougre de marchand
de nuages?"

Charles Baudelaire Le spleen de Paris

lundi 30 août 2010

Leçons de Ténèbres

En hommage à Alain Corneau, qui vient de disparaître,
un extrait de "Tous les matins du monde".

Facebook ? très décevant.

Pour faire plaisir à un ami, j'ai accepté de rejoindre cette honorable institution - version moderne du troupeau de moutons de Panurge. Hier matin, j'y ai laissé le message suivant : "Oui...je viens de m'inscrire sur Facebook...Euh...Y-a-t-il quelqu'un?". Message qui aurait mérité de rencontrer un écho, convenez-en. Et bien, figurez-vous que, jusqu'à présent, aucun des millions de membres de ce site Internet en pleine expansion n'a daigné me répondre! Tout compte fait, je crois que je vais carrément laisser tomber et continuer à m'exprimer sur ce blog...

lundi 9 août 2010

Ballade parmi les oeuvres de Winslow Homer

Winslow Homer était un peintre aquarelliste américain du 19ème
siècle.
Ses thèmes de prélédiction : la mer, les pêcheurs, la vie dans
une nature encore sauvage, les enfants.
Ses tableaux - manifestement fruits de ses observations -
témoignent d'une époque disparue.
Le paradis?

lundi 2 août 2010

Tu connais



"Et si c'est le temps qui passe
qui fait qu'on se connaît

il faut que le temps passe
et ne s'arrête jamais..."


Volo, c'est trop beau, je ne peux plus m'en passer!

mercredi 28 juillet 2010

Voyage en Patagonie

Moi qui suis sédentaire comme on ne peut pas l'être (c'est
tout juste si, comme les escargots, je ne transporte pas ma
maison sur le dos), j'ai décidé de faire voyager les lecteurs
de ce blog.

Faites votre valise et en route pour la Patagonie!

lundi 26 juillet 2010

Le petit bal perdu

Quand Philippe Découflé revisite - à sa manière - la chanson
interprétée par Bourvil...

lundi 19 juillet 2010

Enivrez-vous

Il faut être toujours ivre. Tout est là : c'est l'unique
question. Pour ne pas sentir l'horrible fardeau du
Temps qui brise vos épaules et vous penche vers
la terre, il faut vous enivrez sans trêve.
Mais de quoi? De vin, de poésie ou de vertu, à votre
guise. Mais enivrez-vous.
Et si quelquefois, sur les marches d'un palais, sur
l'herbe verte d'un fossé, dans la solitude morne de
votre chambre, vous vous réveillez, l'ivresse déjà
diminuée ou disparue, demandez au vent, à la vague,
à l'étoile, à l'oiseau, à l'horloge, à tout ce qui fuit,
à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce
qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle
heure il est; et le vent, l'étoile, l'oiseau, l'horloge,
vous répondront : " Il est l'heure de s'enivrer!
Pour n'être pas les esclaves martyrisés du Temps,
enivrez-vous; enivrez-vous sans cesse! De vin,
de poésie ou de vertu, à votre guise."

Beaudelaire - Le Spleen de Paris

mardi 13 juillet 2010

Amoureux de mon amie

"Ca devait pas arriver
Je la connais si bien
Toutes ces années à s'effleurer
A s'échanger nos chagrins..."

Des paroles subtiles, un air qui reste dans la tête, une voix
de velours...
Que demander de plus à une chanson et à un chanteur?

Le clip de la chanson de Mike Ibrahim, c'est par ici :
"Amoureux de mon amie"

lundi 12 juillet 2010

C'est beau, un monde qui joue!

Une constatation s'impose : si les portugais ne furent pas gais
(car vite éliminés), les espagnols se révèlèrent plus gnols
que jamais!

Peut-être faudrait-il que je donne de temps en temps
un "signe de vie " sur ce blog?
C'était ce que j'étais en train de me dire - juste à l'heure où
il aurait été peut-être plus indiqué que je commence à préparer
mon frugal dîner.
Mais l'homme ne vit pas seulement de pain, c'est bien connu.

Parlons donc un peu de cette coupe du monde qui vient
de s'achever. Si vous n'êtes pas au courant, c'est sans
doute que vous ne vivez pas sur la même planète que moi.

Voici comment je résumerai la phase finale du Mondial :

1) il convient d'abord de féliciter les équipes d'Uruguay et
d'Allemagne.
Dans leur match comptant pour la 3ème place, priorité
fut donnée systématiquement à l'attaque sur la défense
et le fait est devenu suffisamment rare dans le football
moderne pour être signalé.
Je me refuse donc personnellement à donner le résultat de
cette rencontre et à départager ainsi ces deux équipes.
Médailles de bronze à toutes les deux pour le magnifique
spectacle qu'elles donnèrent!

2) dans la finale mettant aux prises l'Espagne aux Pays-Bas,
malheureusement, l'importance de l'enjeu tua le jeu.
On assista à un match crispant où les bataves avaient
manifestement décidé d'y aller "à la mailloche", quitte à flirter
dangeureusement avec le carton rouge, hors d'état qu'ils étaient
d'opposer des arguments techniques valables au jeu collectif
parfaitement huilé de leurs adversaires, véritables rois de la
passe à 10.
Seule ombre au tableau côté ibérique : un manque criant de
percussion offensive.
Allait-on assister au spectacle navrant de mâles footballeurs
dominer... sans jamais arriver à conclure?
Il est clair que la fierté espagnole était en jeu...
Heureusement, le robuste milieu de terrain Iniesta parvint
finalement, dans le cours des prolongations, à faire frissonner
d'extase toute une nation d'un tir au but magistralement contrôlé.

Pour conclure (...moi aussi!), bien que je sois conscient
qu'il s'agisse là d'un sujet encore bien douloureux pour beaucoup
de mes lecteurs, je souhaiterais revenir brièvement sur la déroute
de nos bleus.
Hors de question, bien sûr, de remuer davantage le couteau dans
la plaie!
Juste une remarque au sujet des propos attribués à Anelka,
qui mirent véritablement le feu aux poudres ("Casse-toi, pauvre
fils de pute!" où quelque chose d'approchant).
Si la fine fleur de nos footballeurs se met à parler aussi mal
que certains de nos politiciens les plus haut placés, je vous
le demande : où va-ton?...

dimanche 4 juillet 2010

La roue du temps

Cette photo a été prise à l'occasion d'une visite au moulin
d'Angibault.
On y distingue divers membres de la famille de l'auteur
de ces lignes - parmi lesquels l'auteur lui-même - qui semblent
fascinés par...
Par quoi au juste?

Le webmaster (qu'il est hors de question d'empêcher de
"webmasteriser"...d'autant que cela ne fait de mal à personne)
a décidé d'attribuer à cette photo un sens symbolique.

La fuite de l'eau, la fuite du temps...

lundi 28 juin 2010

C'est le début de l'été...

...une nouvelle fois.

dimanche 23 mai 2010

Retour gagnant pour Richard Gasquet

Après deux années cauchemardesques, Ritchie réssuscite littéra-
lement - à la grande satisfaction de ses supporters.
Il vient de triompher de l'espagnol Verdasco en finale
du tournoi de Nice.
Score de ce match très accroché : 6/3, 5/7, 7/6.

C'est là le 6ème titre remporté par le biterrois depuis sa partici-
pation au circuit ATP.

Au premier tour de Roland-Garros, Richard rencontrera lundi
l'écossais Andy Murray (classé n°4 ATP).
Duel qu'il peut remporter sur sa forme du moment, à moins
qu'il n'ait laissé trop de forces dans sa victoire niçoise...

mardi 20 avril 2010

La reine des pommes


Si des personnes - en apparence très bien intentionnées à votre
égard - vous proposent de changer tous vos billets de 10 dollars
en coupures de 100 (après les avoir passés au four!), vous
flairez immédiatement l'entourloupe.
Pas le dénommé Jackson de Harlem qui, à 28 ans, gobe encore
tout ce qu'on lui raconte.

Toujours aussi naïf, il n'hésite pas à rallonger 200 dollars au
faux policier, survenu juste au moment où la transmutation
miraculeuse allait s'accomplir, et dont l'irruption a fait détaler
la bande d' escrocs comme une volée de moineaux.

Y a pas à dire, ce gars-là, c'est vraiment "la reine des pommes"!

Le pire c'est qu'il s'est mis dans de sales draps en dérobant
l'argent à son patron, M. Clay, l'entrepreneur de pompes
funèbres de Lenox Avenue...

Je ne vous raconterai pas la fin de l'histoire - due au talent
de l'écrivain américain Chester Himes - pour vous laisser
le plaisir de la découvrir si vous ne l'avez pas lue.
Sachez seulement qu'au terme de rudes épreuves - où les
cadavres tombent autour de lui comme des mouches - notre
héros récupérera honneur, travail et même sa petite amie
Imabelle - pourtant pas très claire dans cette affaire -
mais en qui, vous vous en doutez, son amoureux n'aura
jamais cessé d'accorder une confiance abolue.

On le sait : il y a un bon Dieu pour les simples d'esprit!

dimanche 18 avril 2010

Nadal renoue avec la victoire à Monaco

Nadal a remporté son 6ème tournoi de Monte-Carlo en corrigeant
son compatriote Verdasco en finale (6/0, 6/1).

Le doute n'est plus permis :
l'abobinable homme de la terre battue est de retour!!!

mercredi 14 avril 2010

Fiston

Cette maudite page blanche...

Aujourd'hui, la direction de ce blog a décrété : pas d'images,
rien que du texte!

C'est là que le webmestre, votre humble serviteur, paralysé
une fois de plus par l'angoisse à l'instant de remplir la page vide
"que la blancheur défend" - selon l'expression du poète -
regrette amèrement de n'être ni Chateaubriand ni Victor Hugo.

Néanmoins, même s'il ne trouve rien à écrire, il tient à le faire
savoir!
C'est déjà pour lui s'exprimer...

Puis, devant son impuissance persistante à communiquer
quoique ce soit d'intéressant à ses rares lecteurs qui, déjà -
il le craint - désertent son blog un à un, il rend les armes et
se rabat une fois de plus sur la facilité :
présenter un court extrait d'un ouvrage littéraire connu
- plus susceptible (à son avis) de retenir l'attention des
internautes que son insignifiante prose :

"Hank comptait l'argent empilé devant lui. Le gros paquet.
Cent cinquante billets tout neufs de dix dollars. Il dévisagea
Jackson d'un oeil jaune et froid.
- Tu m'en donnes quinze piles, c'est bien d'accord?
Il tenait à mettre les choses au point. Les affaires sont
les affaires..."

Chester Himes - La reine des pommes

samedi 10 avril 2010

Arbre en fleurs au printemps

Il fait un buzz ces jours derniers sur Internet (et pourtant, il n'est
même pas inscrit sur Facebook...) - vous l'avez reconnu :
C'est le printemps!

lundi 5 avril 2010

Verte campagne

Verte campagne où je suis né...
Tout le monde a ces paroles de chanson dans la tête -
dues aux talents de Raymond Mamoudy et de Roger Varnay...
et non de François Deguelt comme je l'avais indiqué
primitivement par erreur! (merci à l'internaute qui a rectifié).


Quant aux Compagnons de la Chanson, c'est toute une époque
que les moins de 20 ans, selon la formule consacrée...

mercredi 17 mars 2010

Comme dans un tableau d'Edward Hopper

Office in a small city -Edward Hopper - 1953 (une très bonne
année à titre personnel, soit dit en passant)

Hier, j'ai poireauré...un certain temps! dans la salle d'attente
d'un médecin à Châteauroux.
On sait bien pourquoi on appelle les patients des "patients"...

J'ai eu tout le loisir de contempler à travers la fenêtre
les toits de deux immeubles - l'un ancien et l'autre plus
moderne - et je me suis dit que cet aperçu de paysage urbain
(avec le soleil printanier qui découpait avec précision les
zones de lumières et d'ombre) aurait pu inspirer
Edward Hopper...

mercredi 3 mars 2010

Quand Corto Maltese récite du Rimbaud

On trouve de tout sur Internet, y compris des moments de poésie
inattendus comme ICI

Voici le texte du poème de Rimbaud :

Sensation

Par les soirs bleus d'été, j'irai dans les sentiers,
Picoté par les blés, fouler l'herbe menue :
Rêveur, j'en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.

Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :
Mais l'amour infini me montera dans l'âme,
Et j'irai loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la Nature, - heureux comme avec une femme.
mars 1870

samedi 27 février 2010

Y a plus de saison...

Après une interruption (due à la pluie!), Novak Djokovic
a conservé son titre à Dubai en battant Michaël Youzhny
7/5, 5/7, 6/3.

vendredi 12 février 2010

Clin d'oeil au lecteur

"Un renard, troublé dans son sommeil par le pas léger
de l'enfant sur les feuilles, lança à Perle un regard
inquisiteur comme incertain s'il fallait mieux s'enfuir ou
reprendre son somme au même point. Un loup, dit-on -
mais ici l'histoire assurément, tombe dans l'invraisem-
blable vint flairer la robe de Perle et offrit sa tête farouche
aux caresses de la petite main. Ce qui semble vrai, en tout
cas, c'est que la mère - forêt et les créatures sauvages
qu'elle nourissait, reconnurent une parenté de sauvagerie
chez cette enfant des hommes."

Avant d'aborder le "sombre terme d'une histoire de faiblesse
et d'affliction humaines", notre ami Nathaniel Hawthorne
s'amuse un peu...
Est-il bien raisonnable de votre part de croire à tout ce que
je raconte? semble-t-il nous dire.

Si vous le voulez bien, c'est sur cette très légère (et subtile)
touche humoristique que nous conclurons cette série d'articles
consacrés à "la lettre écarlate, amis lecteurs de ce blog.

mardi 2 février 2010

Un tournoi d'échecs à Châteauroux

J'y ai participé du 28 octobre au 1er novembre 2009.
Plus de détails sur mon blog de l'Echiquier Berrichon : ICI

lundi 1 février 2010

Où s'arrêtera Federer?

Roger Federer a disposé facilement du "jeune loup aux dents
longues" Andy Murray en finale des Internationaux d'Australie
sur le score de 6/3, 6/4,7/6.
En jouant tout au long du tournoi "l'un des meilleurs tennis
de sa vie", selon ses propres déclarations.

La forme éblouissante du numéro un mondial, jointe à l'abandon
de Rafaël Nadal en quarts de finale, pour cause de blessure
amène tous ses supporters (dont je suis) à s'interroger :
pourquoi pas le grand chelem pour cette année?
Oui, je le sentirais bien comme ça : profitant de la baisse
de régime de son grand rival espagnol (c'est pas que je lui
souhaite du mal à Rafa...), Rodger s'imposerait pour la
deuxième année consécutive à Rolland, puis s'adjugerait
dans la foulée Wimbledon et l'US Open - un jeu d'enfant
pour lui!
Succédant dans la légende du tennis au grand Rod Laver
..."parce que je le vaux bien", comme on dit dans la pub.

Rayon tricolore, une mention très bien à Jo-Wilfried Tsonga,
auteur de deux belles victoires en cinq sets, la deuxième
contre Djokovic - revanche de la finale d'il y a deux ans.
En demi-finale, il se fit balayer par le maître (6/3, 6/2, 6/3)
mais comme il l'a déclaré : "perdre contre Federer, il n'y a
pas de honte".

Chambardement en tête du classement mondial :
1.Federer, 2.Djokovic, 3.Murray, 4.Nadal à qui je souhaite
bon rétablissement...mais après Roland-Garros!

samedi 30 janvier 2010

Disparition de J-D Salinger

Salinger et sa fille Margaret.

L'auteur de "l'Attrape-coeurs" faisait partie de ces rares
et énigmatiques personnalités qui, parvenues à la gloire grâce
au génie qu'elles ont démontré dans leurs oeuvres,
n'ont de cesse alors de fuir une lumière qui les dérange...
Laissant à d'autres le plaisir de parader vaniteusement sur
la scène médiatique, l'écrivain menait depuis une cinquantaine
d'années une vie tranquille et retirée dans une petite localité du
New Hampshire.

Sa fugue est terminée, qui ne faisait en somme que prolonger
toute une vie durant celle d'Holden Caulfield, l'adolescent en
crise de son roman-culte.

voir l'article de Pierre Assouline dans son blog "la République
des Lettres":
"Pour saluer Salinger".

samedi 9 janvier 2010

Notre Berry de l'automne à l'hiver

En préparation : "Notre Berry de l'hiver au printemps", "N.B. du
printemps à l'été" etc.

Un rayon de soleil

"Perle s'élança à vive allure, et comme Hester le vit en souriant,
rattrapa bel et bien le soleil : elle se tint dans sa chaude lumière,
toute baignée de sa splendeur, toute pétillante de gaîté et
toute rayonnante encore de l'ardeur de sa course. Le soleil
s'attarda autour de l'enfant isolée, comme heureux d'une pareille
compagne de jeu, jusqu'à ce que la mère se fut rapprochée au
point de n'avoir plus qu'un pas ou deux à faire pour entrer elle
aussi dans le cercle magique.
- Il va s'en aller maintenant, dit Perle, en secouant la tête.
- Vois! répondit Hester avec un sourire. Si j'étends la main, je puis
en prendre un peu.
Comme elle tentait de le faire, le soleil s'évanouit..."

Nathaniel Hawthorne - La lettre écarlate

jeudi 7 janvier 2010

Neige sur le Berry

mardi 5 janvier 2010

Notes de lecture sur "la lettre écarlate"

Salem, sa ville natale, n'a pas été ingrate envers Nathaniel
Hawthorne et lui a élevé une statue.


Pourquoi avoir choisi ce roman pour en faire "le fil rouge"
de mon blog pendant un temps?

Et bien, c'est le hasard...

Je m'étais dit qu'il fallait choisir un de mes livres...et je suis
tout simplement d'abord tombé sur celui-là, qui trônait
en haut d'une pile.

Pour dire la vérité, c'est surtout la préface de Michel
Leyris - remarquablement écrite - dont je me souvenais.
Et j'avais dû la parcourir une dizaine de fois (comme je l'ai
fait pour quelques autres).
Il arrive qu'un préfacier ait beaucoup de talent et comme
un texte court est plus facile à relire qu'un roman...

Quant à "la lettre écarlate", en elle-même, je donnerais ces
quelques impressions (totalement subjectives) de lecteur :
Il m'a été un peu difficile d'entrer dans ce roman (en par-
ticulier parce qu'il contient quelques phrases un peu longues
"à la Proust") mais une fois pris mon rythme de croisière,
je fus récompensé.

Le récit atteint pour moi au sublime dès le chapitre intitulé
"la veillée du ministre" - le dernier tiers du récit en gros.
Et mon plaisir de lecteur (point essentiel s'il en est!) fut
grand à partir de ce moment-là.

- Sur le fond du roman :
Bien sûr que le propos de l'auteur a rapport avec l'histoire,
la morale, la religion.
On peut le voir comme une charge contre le puritanisme
et un plaidoyer féministe - le personnage d'Hester étant,
incontestablement, magnifié et idéalisé.
Mais l'auteur se définit d'abord comme un romancier,
c'est-à-dire, d'après la belle définition qu'il en donne
dans son prologue de "la Douane"quelqu'un qui "rêve
d'étranges choses" et leur "donne l'apparence de la vérité".

Et peut-être est-il prudent de se contenter de cette "apparence
de vérité" et de ne pas lui en demander plus...

dimanche 3 janvier 2010

Chemin d'hiver

Résumé de "La lettre écarlate"

Le moment est venu, après avoir cherché à susciter la curiosité
des lecteurs de ce blog envers le roman intitulé "La lettre
écarlate" de leur en proposer un bref résumé.
Je ne vois pas d'inconvénient majeur à agir ainsi car, selon moi,
l'intérêt de l'oeuvre de Nathaniel Hawthorne réside plus dans
l'exceptionnelle qualité de son écriture que dans un suspense
relatif au déroulement de l'action.

Boston, Nouvelle Angleterre, au 17ème siècle.

Un matin d'été, la population de ce qui n'est alors qu'une
petite ville d'Amérique se presse aux abords de la prison.
C'est pour assister à l'exposition au pilori d'Hester Prynnne,
jeune femme coupable d'avoir conçu un enfant hors mariage.
Elle devra porter toute sa vie durant, cousue sur sa poitrine,
une lettre écarlate, marque d'infamie désignant alors aux
membres d'une colonie puritaine une femme adultère.

Par une cruelle ironie, c'est son amant secret, le pasteur
Arthur Dimmesdale, qui , dans le cadre de ses fonctions
eccléciastiques, est chargé de l'exhorter à révéler l'idendité
de l'homme avec qui elle a pêché.

Le mari d'Hester, un savant originaire de l'Ancien Monde,
contrefait et âgé, et qui avait imprudemment laissé sa jeune
épouse le devancer sur la terre américaine arrive à Boston
au moment même où Hester est exposé au pilori et découvre
ainsi son infortune.
S'étant introduit à l'intérieur de la prison sous couvert de
sa qualité de médecin, il fait jurer à son épouse de ne révéler
à personne la nature du lien qui les unit.

Hester, après avoir purgé sa peine, élévera seule sa fille
Perle dans une maison isolée à l'écart de la ville.
Elle gagnera au fil des années le respect général par sa piété
et sa pratique de la charité.

Pendant le même temps, le pasteur acquiert une grande
réputation par ses talents de prédicateur.
Néanmoins, cette renommée ne l'apaise pas, bien au contraire
et il dépérit peu à peu, rongé par le remords et le sentiment
de son imposture.
Le mari d'Hester, qui a adopté le pseudonyme de Roger
Chillingworth, a deviné que le pasteur a été l'amant de
son épouse.
Il le soigne, capte sa confiance et va jusqu'à partager le même
domicile que lui dans l'unique but, obsessionnel et maladif,
d'exercer une vengeance raffinée en épiant les souffrances
de celui qui devient sans le savoir sa victime.

Le temps d'une brêve rencontre en forêt, qui leur laisse
l'illusion qu'un espoir est encore possible, les deux amants
maudits envisagent de fuir loin de Boston pour pouvoir
vivre leur amour librement.

Mais on n'échappe pas si facilement à son destin...
A l'issue d'un ultime sermon où il transporte littéralement
l'assistance par son éloquence, le pasteur, à bout de forces,
se traîne sur le pilori et délivre enfin sa conscience en dévoilant
aux yeux de tous son imposture.
Après cette confession publique, il meurt dans les bras d'Hester.

Malgré ma déclaration initiale, pour conserver à ce beau
et sombre récit une part de son mystère à ceux de mes lecteurs
qui désirerait le découvrir, je me garderai de décrire les circons-
tances troublantes entourant la maladie et les souffrances
du pasteur Dimmesdale.
Je ne parlerai pas non plus de l'épilogue, réellement très beau.